MERCEDES

Mercedes SLR Stirling Moss (2009)
Cadeau d'adieu explosif !



Partir à la retraite discrètement ? Ce n'est pas le choix de la SLR. La supercar Mercedes préfère s'offrir une dernière série spéciale, plus déjantée que jamais : plus de pare-brise, des performances à couper le souffle et un tarif stratosphérique. Vexée, la SLR Roadster : à quelques mois de sa retraite, Mercedes lui a mis dans les roues une petite sœur plus puissante, la SL 65 AMG Black séries. Mais la supercar allemande a décidé de remettre l'effrontée à sa place. Avant de tirer sa révérence, elle s'est débarrassée de son pare-brise, de sa capote en toile et de nombreux équipements de confort, histoire de perdre près de 200 kg. Elle a encore musclé son esthétique, avec un énorme extracteur arrière, de multiples prises d'air et des échappements latéraux encore moins discrets qu'auparavant. Quant au V8 à compresseur, il est emprunté à la série limitée Roadster 722 S. Avec 650 ch pour un peu plus de 1.500 kg, les performances sont forcément décoiffantes. Le 0 à 100 km/h est maintenant annoncé en 3,5 s (3,7 s pour le Roadster 722 S) et le 0 à 300 km/h est effectué en 26 s. Quant à la vitesse de pointe, elle atteindrait les 350 km/h. ar son patronyme, cette série limitée rend hommage au champion anglais Stirling Moss, vainqueur des Mille Miglia en 1955 au volant d'une SLR 300. Quelques détails rappellent aussi cette illustre ancêtre, comme les nouveaux phares, plus verticaux, et les feux arrière étirés. Mais la conception est toujours aussi moderne, avec des freins en carbone-céramique et une structure en carbone, reprise aux autres variantes de la SLR. En revanche, la polyvalence de la supercar Mercedes a disparu : elle s'apparente désormais davantage à une KTM X'Bow bodybuildée. Son pare-brise a été remplacé par deux déflecteurs hauts de 2 cm. Et en cas d'averse, il vous faudra trouver un abri : le couvre-tonneau, qui prend place dans le coffre, sert simplement à protéger les sièges et l'habitacle. Pour les futurs propriétaires, ce ne sera pas un problème : par temps de pluie, la Stilrling Moss devrait rester au garage. Comme l'a fait Bugatti pour sa Veyron grand sport, Mercedes a réservé les 75 exemplaires programmés aux propriétaires d'une SLR Coupé ou Roadster. Ceux-ci n'auront donc que l'embarras du choix. Un privilège chèrement facturé, puisque chaque SLR Stirling Moss sera vendue au prix de 750.000 €. Mais là encore, peu importe : les 75 exemplaires, qui seront fabriqués à partir de juin 2009, après l'arrêt de la production du Roadster, sont déjà quasiment tous vendus. Malgré une carrière en demi-teinte, la SLR s'éclipse décidément en beauté, d'autant que la future SLC à portes papillons, moins puissante et moins onéreuse, n'est pas prête de la supplanter côté exclusivité.


SLS (2009 - 2010)



Les ailes du désir... Les portes papillon renaissent de leurs cendres : pour sa future sportive, Mercedes reprend l'idée inaugurée par sa mythique 300 SL. Bien décidée à se montrer digne de son aînée, la SLS devrait aussi se montrer très performante, avec son V8 de 580 ch.
L'actuelle Mercedes Mc LAREN SLR est bien partie pour nous faire rêver quelque temps. Au Mondial, en octobre, une version roadster du déjà connu coupé 722 de 650 ch sera exhibée, alors que s'annonce, pour 2009, un SLR Speedster (sans pare-brise !) qui sera chargé de clore en beauté la collaboration entre Mercedes et McLaren pour les voitures de route. Car le modèle que vous avez sous les yeux, baptisé SLS, ne sortira pas en 2010 des ateliers anglais de Woking, mais de ceux d'AMG, à Affalterbach, en Allemagne. La marque à l'Étoile, qui possède une icône en or massif dans son patrimoine (la 300 SL de 1954), a, en effet, décidé de lui rendre hommage.
À raison : au hit-parade des sujets récurrents dans les conversations de passionnés d'automobiles, cette voiture mythique arrive en effet en tête. Avec cette SLS, la marque à l'Etoile se réapproprie donc de façon légitime ce qui constituait la caractéristique principale de l'ancienne diva : les portes à ouverture "papillon". La SLS n'est pas destinée à remplacer la SL(qui sera renouvelée en 2012), mais bien à être un nouveau modèle à part entière. Question gabarit, elle dépasse d'ailleurs la SL de quelques centimètres.
Les 1.700 kg seront propulsés par un V8 6.2 d'environ 580 ch, via une boîte à double embrayage et sept vitesses. Quant au châssis, il sera réalisé en aluminium, tout comme cette carrosserie si particulière, avec ses portes s'élevant majestueusement vers le ciel. Pour l'heure, la SLS poursuit activement son développement. Surpris en pleine séance d'essai, ce prototype habilement camouflé nous permet de constater la présence d'un aileron escamotable. La cinématique de la porte reprend celle de la 300 SL. Mais le seuil de porte assez haut placé fait craindre, comme sur l'ancêtre, une accessibilité moyenne.


SL 65 AMG "BLACK SERIES" (2008 - 2009)


Etoile noire... La Mercedes SLR McLaren vit un cauchemar : à quelques mois de sa fin de carrière, voilà qu'elle se fait détrôner par une petite sœur culottée, la SL 65 AMG Black Series, motorisée par un V12 biturbo de 670 ch. Présentation au salon de Los Angeles, à la fin de l'année.
Avec ses 612 ch et ses 1.000 Nm de couple, votre SL 65 AMG vous paraissait un peu poussif ? Mercedes connaît le remède pour vous éviter de partir chez Ferrari ou chez Lamborghini : appliquer son traitement "Black Series" à son roadster fétiche. Déjà présent sur les SLK (non importée) et CLK, ce label désigne les voitures les plus radicales de la marque. La puissance du V12 biturbo 6.0 est ainsi rehaussée, pour atteindre 670 ch à 5.400 tr/mn. Le couple est, quant à lui, inchangé : il reste de 1.000 Nm, disponibles dès 2.200 tr/mn. Il faut bien préserver la boîte automatique AMG Speedshift Plus à cinq rapports, qui donne un coup de gaz lors du rétrogradage. Pour l'élitiste SLR Roadster qui doit se contenter de 626 chevaux et de 780 Nm, c'est la crise de jalousie assurée. Avec 3.9 s annoncés pour le 0 à 100 km/h, 11 s pour le 0 à 200 km/h et une vitesse limitée à 320 km/h, le SL 65 AMG Black Series s'annonce comme la nouvelle terreur des autobahn.
Ce n'est cependant pas sa seule destinée. Le lourd roadster a aussi été sérieusement allégé, pour mieux encaisser les virées sur circuit. Par rapport à un SL 65 AMG normal, il perdrait 250 kg, pour atteindre la masse, toujours respectable, de 1.870 kg. Mais cette quête de poids a une contrepartie : le coupé-cabriolet Mercedes perd son toit rigide rétractable, pour le remplacer par un couvre-chef fixe équipé d'un arceau intégré. L'emploi de carbone à différents endroits a aussi permis d'économiser quelques kilos. Optimisées, les suspensions sont désormais réglables, tandis qu'un différentiel à glissement limité apparaît sur le train arrière. Quant au freinage, il est bien évidemment adapté aux prétentions de l'engin, avec de gigantesques disques de 390 mm à l'avant.
A l'extérieur, le maître-mot, c'est l'agressivité. Le bouclier reçoit des entrées d'air hypertrophiées, alors que l'arrière adopte un imposant extracteur d'air. Les ailes semblent s'être adonné à une cure de musculation, pour abriter les voies élargies et les grandes roues (19 pouces à l'avant, 20 pouces à l'arrière). Les quadruples sorties d'échappement sont remplacées par deux grandes sorties. Enfin, un aileron rétractable fait aussi son apparition. Plutôt discret à basse vitesse, il se soulève de 12 cm au-delà de 120 km/h, pour mieux plaquer la voiture au sol. Et vous assurer de ne pas passer inaperçu lorsque vous prendrez livraison de votre SL 65 AMG Black Series, dès le mois de novembre.

SLR -Mc LAREN ROADSTER SERIE LIMITEE "722 S" (2009)


Assailli par le SL 65 AMG Black Series et, bientôt, par le SLC, le Roadster SLR est bousculé de tous côtés. Pour revenir une dernière fois sur le devant de la scène, la supercar Mercedes dévoile les premiers clichés de sa version "722 S", poussée à 650 ch et présentée au Mondial.
Avant de tirer sa révérence, la Mercedes SLR prépare un joli feu d'artifice. Le clou du spectacle, ce sera une nouvelle déclinaison speedster, dénuée de pare-brise. Mais une seconde surprise la précèdera, dès le Mondial : une version "722 S" du Roadster. Comme le coupé du même nom, lancé en 2007, cette série limitée profite d'une puissance majorée à 650 ch. Elle rattrape ainsi son retard sur le SL 65 AMG black series, fort de 670 ch. Tout en rendant hommage à son illustre ancêtre, la 300 SLR n°722, qui remporta les Mille Miglia en 1955.
Les performances, déjà stratosphériques, progressent encore : la vitesse maxi atteint 335 km/h et le 0 à 100 km/h serait effectué en 3,7 s. Les réglages du châssis sont revus dans le sens de l'efficacité, tandis que l'aérodynamique est discrètement améliorée. Quant au tarif, il atteint de nouveaux sommets : produite à 150 exemplaires, à compter du 1er janvier 2009, la SLR Roadster 722 devrait faire payer son exclusivité au prix fort. D'autant qu'elle ne sera pas directement remplacée. La future sportive à l'Etoile, la SLC, ne profitera plus de l'aide de McLaren, mais sera développée par AMG. Et elle se montrera bien plus abordable et moins radicale, malgré ses spectaculaires portes papillon.

SLR-Mc LAREN ROADSTER (2008)


Chapeau bas... Près de quatre ans après le coupé, le SLR McLaren se découvre... une autre vie. Fait rare, le roadster supercar de Mercedes distille des prestations qui n'ont rien à envier à son double carrossé. Et les sensations, comme le tarif, sont même plus décoiffantes !
Nez pointu, museau fuselé long comme un jour sans pain, cockpit nettement reculé et arrière court, le Roadster Mercedes SLR, McLaren de son petit nom, donne dans l’irréel. Je tire avec difficulté la lourde portière en élytre et tombe littéralement dans le "baquet" monocoque en carbone, drapé d'un cuir rouge flamboyant. Me voici à bord. Profusion d'éléments en aluminium et placages en carbone, notre Flèche d'Argent ne fait pas dans le soft côté déco. Une légère pression sur la gâchette située au sommet du levier de vitesses réveille le V8 5,5 litres compressé cuisiné par les sorciers d’AMG. 626 ch, 780 Nm de couple, nous allons titiller l’accélérateur avec parcimonie et nous contenter, pour l’instant, de mettre sur automatique le sélecteur de la boîte à cinq rapports.
La facilité de conduite est étonnante. Une vraie berline ! Aussi, la suspension légèrement raffermie, mais loin de vous marteler les vertèbres, assure un confort honnête. En sélectionnant cette fois le mode manuel de la boîte (Sport, Supersport ou Race), on voit vraiment ce que ce roadster de 1.825 kg a dans le ventre. Ouahhh ! Même en mode Sport, où le temps de passage des rapports est le plus lent, le SLR se déchaîne tel un missile sol-sol, dans un éclat de décibels ahurissant. A peine vous cliquez sur la palette de sélection située au volant, que vous recevez un véritable coup de pied aux fesses. 100, 200, 300 km/h… Jusqu’à 332 km/h en pointe (334 km/h pour le coupé) tandis que le 0 à 100 km/h est avalé en 3,8 s. Extraordinaire. La conduite en devient même physique.
Par bonheur, le châssis est à la hauteur pour maîtriser cette fougue tandis que le système de freinage carbone céramique est d’une efficacité et d’une endurance redoutable. Par contre, entre la direction à la consistance très désagréable et les louvoiements quand le revêtement ondule, la SLR ne vous met pas toujours en confiance. Bref, plus qu’une supersportive, cette McLaren est surtout une super GT découvrable. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, jusqu’à 200 km/h, les remous d’air sont quasi inexistants. Les aérodynamiciens ont fait très fort.