KTM

X-BOW (2008)



Mad Max est de retour ? Non, KTM, grand spécialiste du deux roues, présente la X-Bow, sa toute première automobile. Sans portes, sans toit, sans vitres, sans pare-brise et sans airbag, mais juste le minimum vital pour aller piloter. N'empêche, comme elle est homologuée pour la route au niveau européen (la France devrait donner son accord en avril 2009), vous pourrez partir en balade avec elle, en portant un casque comme le conseille KTM... Sorte de "Caterham des temps modernes", la X-Bow c'est 790 kg pour 240 ch (un rapport poids/puissance de 3,29 kg/ch, identique à celui d'une Porsche 911 turbo (de 480 ch), deux roues arrière motrices, une direction et des freins dénués d'assistance, le tout sans antidérapage... Une vraie voiture de course, superbement réalisée, et qui, du fait de sa légèreté, offre un plaisir de pilotage rare.
La KTM X-Bow s'inscrit en virages avec une précision chirurgicale, grâce à sa direction peu démultipliée, et fait montre d'une efficacité diabolique en courbes rapides, bien aidée en cela par son diffuseur qui génère sur le train arrière 200 kg de pression à 200 km/h. Agile en virages serrés comme lors des changements de cap, prenant très peu de roulis, redoutable et endurante au freinage, la X-Bow procure des sensations finalement très proches de celles offertes par une monoplace de circuit. Et pour cause, c'est l'italien Dallara, célèbre constructeur de châssis pour la compétition, qui en a assuré la conception (la coque carbone et les suspensions avant "inboard" notamment) ainsi que la mise au point.
Géniale cette X-Bow ? Oui, d'autant que la bête n'est pas rétive. Bien au contraire, elle surprend par la progressivité des ses commandes et déconcerte par la grande discrétion de son moteur 2.0 TFSI, aussi silencieux que sous le capot de l'Audi A3. Un moteur qui n'a rien d'une furie lorsqu'il prend ses tours, mais qui autorise des accélérations de Porsche 911 Turbo sur les premiers rapports (3,9 s de 0 à 100 km/h) et se relance avec une étonnante facilité, grâce à son turbo qui souffle dès les plus bas régimes. KTM mérite le plus grand respect pour cette première automobile politiquement très incorrecte, pas à la portée de toutes les bourses (près de 55.000 € pour cette première mouture parée de pièces spécifiques), mais douée de certaines vertus écologiques, puisqu'elle ne consomme que 7,8 l/100 km de moyenne et ne rejette que 185 g/km de CO2. Que demander de mieux ?